Saisissant. Éclatant. Captivant. Impressionnant. Fascinant. On peut en citer par centaines des adjectifs pour qualifier la prouesse camerounaise du 6 février 2022. Un magnifique tableau étincelant de créativité pour marquer la fin de cet événement sportif tant attendu dans notre pays. Elle restera longtemps gravée dans les mémoires, cette cérémonie de clôture de la 33è édition de la Coupe d’Afrique des Nations Total Energies 2021. Au regard du spectacle offert, et malgré un «Kamer bashing» orchestré par certains esprits mal intentionnés tout au long de la compétition, les témoignages frisaient encore, au moment où nous mettions sous presse, le dithyrambique. Journalistes, reporters d’images, invités spéciaux étaient unanimes : «Le Cameroun a assuré». Certains savaient que le pays de Thomas Nkono allait prouver, mais ne l’imaginaient pas avec autant de maestria.

Succès total

Dès 18h30, le stade d’Olembe s’est transformé en bouquet incandescent de gloire. Le public en avait des étoiles plein les yeux ! Le rêve, oui le rêve, était réalité. En coulisses, les jeunes recrutés pour exécuter la parade culturelle nous confieront leur fierté de démontrer les capacités de leur cher et beau pays. Être impliqué dans cette dynamique était un honneur qu’ils ne voulaient pour rien au monde bafouer. La nation comptait sur eux. Ils n’allaient pas la décevoir. A travers eux, le Cameroun célèbrera dignement l’Afrique. BKS (fils de Manu Dibango), Stanley Enow, Daphné, Salatiel uniront leur voix pour vendre l’image de la culture camerounais à travers l’art musical. En renfort pour ajouter la touche du reste du continent, la Sud-Africaine Nomcebo Zikode entonnera «Jerusalema».

Un titre célébrant la paix, l’amour et le vivre ensemble. Sous des effets spéciaux magnifiquement mis en scène par Leap Creative Studio, avec l’appui de Easy Group du Cameroun. L’un des temps forts de cette cérémonie restera aussi l’entrée du Chef de l’Etat au stade Olembe. Une entrée triomphale. Majestueuse. Avec son épouse, Chantal Biya, à ses côtés, comme à l’ouverture le 9 janvier dernier. Un moment de communion avec le public venu nombreux assister à l’événement. Dans les tribunes, d’illustres invités tels la Directrice générale de l’Unesco, le président de la Caf, le président de la Fifa, les membres du gouvernement camerounais, des membres du corps diplomatique, des légendes du football africain…

Côté sportif, le Sénégal et l’Egypte offriront une finale qui tiendra les spectateurs en haleine. Il faudra attendre les tirs aux buts pour voir la victoire du Sénégal. Les Lions de la Terranga accrochaient ainsi leur première étoile. Un immense bonheur pour les poulains d’Aliou Cissé, portés par un public camerounais acquis à leur cause. Une belle leçon de solidarité que magnifiera Sadio Mane au micro de Nyanga en zone mixte, à 1h du matin : «Notre gratitude envers le peuple camerounais est infinie. Merci Cameroun».

Impossible n’est pas Camerounais

«Merci Cameroun», la phrase sera reprise aussi par des influenceurs de certains pays à l’instar de Camille Makosso de Côte d’Ivoire. Le pasteur populaire d’Abidjan a décidé de porter désormais le nom «Atangana» pour illustrer son attachement au peuple camerounais. La Can Cameroun2021 restera dans les annales comme la plus médiatisée. La direction de la communication de la Confédération africaine de football le reconnaîtra en annonçant que plus de 2000 journalistes avaient demandé l’accréditation. Même si certains ont brillé par la diffusion de polémiques et de Fake news sur le pays organisateur… En face, ils ont eu droit à une riposte du peuple camerounais, qui a tenu à marquer sa dignité sur les réseaux sociaux, en oubliant ses propres différends.

Le président de la Fécafoot, Samuel Eto’o, recadrera également certains qui osaient accuser le Cameroun de tricherie. La Caf s’emploiera au même exercice pour lever le voile sur la responsabilité du Cameroun sur les tests Covid pratiqués sur les membres des délégations. Ce qui a été surprenant également, c’est la somme de «demandes d’excuses» sollicitées par ces pourfendeurs. L’ambiance était parfois «électrique» avec des gestes d’«anti-jeu» sur les réseaux sociaux. Le Cameroun se retrouvait presque seul contre tous. Il a toujours su remettre la balle au Légcentre, avec la manière.

D’ailleurs, la «Liontada» est entrée dans le dictionnaire de cette Can, avec la magnifique performance des Lions Indomptables en match de 3è place contre le Burkina-Faso. Prouvant, s’il le fallait encore, que ces 5 étoiles n’étaient pas volées. Que le Cameroun est une grande nation. Rendez-vous à 2023, en Côte d’Ivoire. S’il n’y a pas glissement…?