Désormais présentes dans les secteurs de la vie active, les femmes y jouent en plus un rôle de premier plan. C’est un ancien gouverneur de la région du Nord qui rappelait lors d’un lancement des activités de la JIF, que «les femmes, sont les mamelles nourricières de notre société. Et pas seulement en raison du formidable travail qu’elles abattent dans les cuisines au quotidien ». En effet, les chiffres alors communiqués montraient que si la région vit à 90% de l’agriculture, plus de 65% des personnes travaillant dans les champs étaient des femmes.
Et ce, malgré de réelles difficultés pour l’accès à la terre et celui aux crédits L’apport économique des femmes aujourd’hui, dans leurs ménages, au sein des communautés et même à l’échelle nationale, ne cesse de se renforcer. Au point où certains secteurs entiers doivent en grande partie leur essor au dynamisme de ces dames : en plus des traditionnels cosmétique, commerce maraîcher, restauration ou mode, leur influence s’est étendu dans d’autres domaines où on les attendait moins comme le e-Commerce et la communication (agences, régies pub et marketing) où elles jouent désormais des rôles de premier plan.
Mieux encore, à force de détermi nation et dans un environnement souvent plus contraignant pour elles, des femmes véritables capitaines d’industrie ont émergé ces dernières années pour donner plus de relief à ce leadership grandissant. Des Chantal Lewat dans le domaine de l’hôtellerie, Catherine Dima dans la microfinance, Françoise «Mami Nyanga» Puene dans le Btp, Hadja Assimi Fadimatou dans le domaine de l’économie verte, Colette Jeannine Minka dans les Services RH ou encore Kate Fotso dans l’agro-industrie, en sont quelques illustrations. Au point où en 2017, 5 Camerounaises chefs d’entreprises figuraient dans le classement des 100 personnalités qui font bouger le continent selon un magazine panafricain.
