Oui, (bien) gagner son pain : et après ?

Il n’est pas toujours là où on croit. Ou ce que l’on croit. D’âge en âge et époques après époques, siècles après siècles, la postérité d’Adam et Eve y aspire. Elle lui court après. Elle le cherche. Elle le recherche. Que ne donnerait-elle pas, que ne donne-t-elle pas, pour le trouver !! Le trouver, vaille que vaille, coûte que coûte. Comme à Rome, tout chemin pouvant y mener (tout au moins selon l’adage). Sa quête, sa recherche, constitue l’un des ressorts majeurs du vécu de la plupart des hommes et des femmes, au-delà des latitudes. Audelà des religions, des origines sociales et des convictions politiques, en gros, le but est le même.

Car il s’agit bien de cela : ETRE HEUREUX (se), connaître le BONHEUR. Vaste programme, n’est-ce pas ? Etre heureux, ça renvoie à quoi ? De quoi rédiger des thèses et des thèses : sans tout à fait parvenir à épuiser le sujet. En effet, être heureux, le bonheur, pour emprunter à la célébrissime interrogation de Ponce Pilate à Jésus, qu’est-ce que c’est ? Des questions d’ordre…philosophique, ça n’intéresse pas particulièrement plein de Kamers : volontiers, ils laissent ce soin aux « longs crayons ». « Longs crayons » ou ceux et celles présentés comme tels. Dont certains, sinon davantage, du reste, se délectent (sans se faire prier) de nourritures et de plaisirs très terrestres. Normal : Socrate étant homme, rien d’humain ne saurait lui être, à 100%, étranger, pas vrai ? 

Trêve d’élucubrations : revenons sur terre. Revenir sur terre, pour parler « peu, bien, vrai ». Sans tourner autour du pot. Sans langue de bois. Et d’ailleurs, sans hypocrisie, qui ne le pense pas ?Qui n’a jamais pensé, ne serait qu’une toute petite fois, comme beaucoup de filles et de fils de ce très cher et beau pays ? ETRE HEUREUX= BIEN VIVRE (ou VIVRE BIEN, c’est selon). Point barre. Sans (se) peser 36 000 questions ! Ce qui sousentend par conséquent… AVOIR DE L’ARGENT : le fameux nerf de la guerre, quoi. Allons, ne jouons pas à cache-cache ! En 2019, sur cette Terre des hommes se conjuguant (chaque jour un peu plus) avec triomphe du matérialisme, du capital et de la finance comment exister, comment vivre, sans argent ? Sans un sou, peut-on « fonctionner » ?

Question incontournable, s’il en est : comme celle de L’EDUCATION. L’EDUCATION, au coeur de toutes les préoccupations, en ce mois de rentrée scolaire et académique. L’éducation, l’enseignement, comme socle et moule de valeurs. Socle et moule de valeurs, au sein de toute société humaine. Pour l’éclosion d’hommes et de femmes de qualité : n’ayant pas que des têtes bien faites, mais, en plus, des coeurs pleins d’empathie. Ça veut dire également savoir vivre avec les autres donc, ne pas vivre, le regard obstinément rivé sur son seul nombril… Oui, (bien) gagner son pain, ça compte, et beaucoup : mais, au-delà du pain et après le pain, plus rien ? En cette période de rentrée, NYANGA assume son rôle de miroir et vecteur de vécu social.

Aussi, le Dossier de votre magazine fleure-t-il des parfums liés à l’air du temps : « Etablissements bilingues : ce qui fait courir… »,s’intitule-t-il. Au menu de cette édition, et comme toujours, des tranches de vie, des parcours, des histoires d’hommes et de femmes luttant, oeuvrant pour le triomphe de l’excellence et de l’humain. Valeurs portées par NYANGA, depuis son premier numéro, paru le vendredi20 janvier 2006. Du coup, embarquement pour des voyages lumineux, garanti et assuré…


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