Selon un dicton de nos terroirs, « c’est avec la poule qu’on va demander la chèvre». Les cadeaux, de fin d’année ou d’autres moments, provoquent assurément la joie chez les personnes qui les reçoivent. Mais ceux qui offrent, qu’y gagnent-ils ? Le plaisir d’offrir, diront beaucoup. Pas faux. Il n’est pas certain cependant que cette sensation soit particulièrement intense. En tout cas, pas au point de rendre l’autre expérience – le fait de recevoir – inutile, inintéressante.
De fait, tout le monde aime recevoir. Et si certaines personnes n’étouffent pas leur entourage avec des rappels itératifs à l’approche d’un anniversaire ou de la fin d’année, il reste qu’une bonne surprise, c’est la joie assurée. Même si elle est mesurée. Petit problème : ce fameux « plaisir d’offrir », certains ont apparemment décidé de ne jamais l’éprouver. Ou si peu, si rarement.
On a beau faire valoir que la période festive est propice aux dons, à la générosité et au partage dans le cadre de la vie en société, rien n’y fait. Les membres du mouvement «PSD», comprenez «Prendre sans donner», restent fidèles à cette idéologie. Ils ont les bras grand ouverts, mais les mains fermées. Les «raisons» ne manquent pas, pour justifier cette «orientation» singulière, notamment la revendication du statut de non-nanti, qui les exempterait, selon eux, de la convenance, de l’élégance sociale qui consiste à offrir un présent.
Prétextant la vie dure, un statut social trop modeste, etc. ils ne vous feront jamais de cadeaux. Littéralement. Au fond, ça vaut peut-être mieux. N’attendez rien de celui qui n’offre jamais. Et si un jour vous le voyez débarquer chez vous avec une «poule» en offrande, faites bien attention à vos «chèvres».