Le 10 mars 2020, la chanteuse a été arrêtée à sa descente d’un avion en provenance de Bamako, à l’aéroport Paris Charles de Gaulles. Le motif ? Un litige sur la garde de sa fille, née de père belge. Selon Me Feliho, le mandat portait la mention «enlèvement, séquestration et prise d’otage» et découle du non-respect par la chanteuse d’un jugement rendu fin 2019 et exigeant d’elle la remise de sa fille de 5 ans à son père.
Selon Radio France Internationale (RFI), le tribunal de première instance de Bruxelles aurait décidé de confier la garde exclusive de l’enfant à son père. Une décision contestée par Rokia dès le départ, qui se rendait à Bruxelles, via Paris, pour faire appel. Elle fait ainsi, l’objet de deux mandats d’arrêt comme l’aurait précisé le parquet à l’AFP. Le premier a été émis le 23 octobre 2019 pour non-respect du jugement de première instance.
Entendue le 22 janvier 2020, elle avait déclaré revenir présenter l’enfant dans un délai d’un mois, ce qu’elle n’a pas fait, d’où le deuxième mandat. Au moment où nous mettions sous presse, Rokia Traoré était incarcérée après son interpellation et une audience prévue cette fois à Paris le 18 mars. A l’initiative du Collectif des Mères veilleuses (Mères monoparentales de Belgique), une pétition en ligne avait été lancée afin d’exiger la libération de la chanteuse.
En outre, le gouvernement malien s’est dit solidaire de Rokia Traoré. Rokia Traoré, chanteuse et guitariste, est notamment connue pour son engagement en faveur des réfugiés et pour avoir été nommée en 2016 ambassadrice de bonne volonté par le Hautcommissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).