Devant leurs exploits, on y perdrait notre latin. Comme le dit souvent un contemporain : «la réalité dépasse parfois la fiction». Dans le cas d’espèce, elle la dépasse largement. Même les esprits les plus «élevés» cherchent à comprendre. Comprendre les réalités de la paternité… tant qu’il est connu d’un adage populaire camerounais que «seule la mère sait qui est le père de son enfant». Mais, il advient que certains prennent la clé des champs. Refusant d’assumer ce statut marqué dans l’ADN du petit être, qui grandit encore à peine dans le sein de sa mère.
«L’enfant, ce n’est pas celui qui l’a accouché, mais celui qui l’a élevé». Cette sagesse reprise par certains auteurs de l’art musical prend tout son sens face à certains « accidents de parcours ». Les écorchées de la vie vous diront, en s’appuyant, parfois sur des récits bibliques, que le père de leur enfant est celui qui en a pris soin. Pas celui qui a «semé» et s’en est allé, sans se soucier de faire germer la semence, l’entretenir, la faire arriver à maturation pour espérer en cueillir des fruits. Ce « père » peut donc être leur oncle, leur grand-père dont le nom figurera même sur l’acte de naissance.
L’essentiel étant, pour elles, de donner un statut légitime à leur progéniture. Quand certaines ne leur disent pas simplement que leur père est mort. Le cliché «d’enfant naturel», «bâtard» ou « né de père inconnu » étant blessant et stigmatisant. Alors, pourquoi les «géniteurs s’en fuient souvent ? Comment les enfants abandonnés perçoivent, vivent cette situation ? Quid des «papas» piégés. Ce mois, Nyanga ouvre le débat sur la paternité, afin que les enfants ne payent plus les pots cassés..