La femme camerounaise, à mon sens, souffre foncièrement d’un sérieux problème d’identité. Nous assistons encore à des scènes où l’éducation du garçon est proposée, où l’épanouissement de la femme est tributaire de l’homme. Je n’ai pas la prétention de mésestimer les hommes : que non! Il est question, à mon avis, de promouvoir l’équité, d’inculquer des vrais valeurs aux femmes, de les autonomiser psychologiquement d’abord, ensuite physiquement.

Ceci passe par l’éducation, la sensibilisation, les politiques.... La femme dispose d’un potentiel inexploité qu’il convient de faire valoir. Il y a un plaidoyer qui devrait être fait dans ce sens, accompagné d’une bonne communication. La compétence de la femme revenons-y. Le potentiel est là, il est avéré. Il ne demande qu’à être exploité. C’est d’abord intrinsèque, c’est-à-dire, en prendre conscience, ensuite l’environnement devrait permettre l’émulation de ce potentiel. Enfin, les politiques pour le faire valoir. La communication s’emploierait au faire savoir afin que nul n’en ignore.

Regardez l’unité directoire de la majorité des entreprises, consulter la matrice imagée des hauts responsables, dans beaucoup de cas, peu de femmes y figurent... Les efforts sont faits, fort heureusement, mais comme vous le savez : «qui dit merci en redemande ». Nous exhortons les politiques à consulter les profils. Ils seront surpris de voir que les aptitudes, les compétences et l’expertise sont bien au rendez-vous. C’est le risque qu’il faut se plaire à prendre. Travailler avec les femmes, c’est donner un peu plus d’humanisme à nos institutions.»